Après l’indépendance, l’Union birmane connut
une relative prospérité, troublée seulement par les incessantes exigences des
Karens et des Shans. En 1962, le général Ne Win s'empara du pouvoir à la suite
d’un coup d’État et instaura un régime centralisateur fort ; la Constitution
adoptée en 1948 fut abolie en mars 1962. La politique du parti au pouvoir, qui
s’était engagé dans la «voie birmane du socialisme», entraîna une catastrophe
économique sans précédent et fut accompagnée d'une diminution draconienne des
libertés personnelles. Les principaux secteurs de l'économie furent étatisés.
Celui-ci dirige le pays d'une main de fer pendant vingt-six ans, introduisant
des réformes socialistes brutales, tout en restant dans le camp des
non-alignés.
La nouvelle Constitution de 1974 transféra le
pouvoir du parti unique du Conseil révolutionnaire militaire à une Assemblée du
peuple dirigée par le général Ne Win et d'autres anciens dirigeants militaires
Celui-ci imposa alors un régime de socialisme national, qui entraîna une
catastrophe économique. Devant la montée de l'opposition, il fut contraint de
démissionner en juillet 1988, et une période d'émeutes s'ensuivit, dont la
répression fut implacable. En 1988, un nouveau coup d'État militaire se
produisit et la loi martiale fut instaurée à la suite de répressions
sanglantes. Dès ce moment, le conseil d'État pour le rétablissement de la loi
et l'ordre (le SLORC) se met en place et rebaptise le pays sous le nom de
Myanmar (le «pays merveilleux»). En 1989,
le pays prend le nom d'Union de Myanmar.
En 1990, ils organisent des élections libres,
remportées à plus de 80 % par la Ligue Nationale pour la Démocratie d'Aung San
Suu Kyi, fille d'Aung San et futur prix Nobel de la paix (1991). Les élections
sont annulées et Aung San Suu Kyi,
assignée à résidence ; elle n'a été libérée que le 13 novembre 2010.\
Les élections législatives de mai 1990 virent
la victoire écrasante du parti d'opposition, la Ligue nationale pour la
démocratie, dirigé par Mme Aung San Suu Kyi (fille de Aung San, l’un des héros
de l’Indépendance), mais le SLORC refusa la tenue de la convention de
l'Assemblée du peuple et poursuivit sa politique de répression et de nettoyage
ethnique. Depuis 1996, le SLORC poursuit sa convention nationale pour rédiger
une nouvelle constitution visant à donner un rôle politique permanent et majeur
aux militaires qui gouvernent la Birmanie et, semble-t-il, à offrir une
autonomie assez grande aux fortes minorités ethniques de l'Union birmane pour
que celles-ci ne rompent pas les cessez-le-feu provisoires passés avec l'armée
ces dernières années.
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Depuis que les militaires exercent les pleins
pouvoirs en Birmanie, le général en chef des Forces armées exerce l'autorité
législative et exécutive avec l'aide d'une Assemblée constituante de 485
membres en principe élus. Le tribunal le plus important est le Conseil des
juges du peuple puisque tous les tribunaux civils ont été suspendus. La junte
au pouvoir muselle les médias, emprisonne les journalistes étrangers et
interdit toute forme d'expression dissidente. Madame Aung San Suu Kyi,
dirigeante de la Ligue nationale pour la démocratie et prix Nobel de la Paix en
1991, est toujours assignée à résidence après avoir été emprisonnée elle n'a
été libérée que le 13 novembre 2010. Les militaires du SLORC répriment dans le
sang (10 000 morts en 1988, des milliers depuis) les manifestations en faveur
de la démocratie. La communauté internationale reconnaît la violation des
droits de l'homme en Birmanie et prend des sanctions économiques à son
encontre.
En 1995, la Birmanie est devenue membre de
l'Organisation mondiale du commerce et en 1997 de l'Association des nations de
l'Asie du Sud-Est (ASEAN).
En 1998, la junte militaire alterna entre
répression et tentatives de négociation avec les opposants au régime, notamment
représentés par le prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi. Toutefois, un
rapport de la Commission des droits de l'homme des Nations unies, publié en
mars 1999, faisait état de nombreuses exactions commises par la junte militaire
et notamment de déplacements forcés de la population, impliquant plus de
500.000 personnes.
Le pouvoir est aujourd'hui partagé entre le
président Than Shwe et Maung Aye, chef des armées, qui ont réussi en 2004 à
évincer leur rival Khin Nyunt, chef des services de renseignement des armées.
Le 7 novembre 2005, la capitale a été transférée de Rangoon dans une nouvelle
ville « plus sûre », Naypyidaw, dans le centre du pays.
En dépit des graves évènements de septembre
2007 (probablement plusieurs centaines de tués) et de la catastrophe provoquée
par le cyclone Nargis en mai 2008 (plus de 130 000 morts et un million de
sinistrés), la junte ne donne aucun signe de vouloir relâcher son emprise
Des élections générales
ont eu lieu en novembre 2010, les premières depuis vingt ans. Bien qu’elles
n’aient pas répondu aux normes démocratiques, le gouvernement qui en est issu
s’est engagé dans des réformes sans précédent à partir de la fin de l’été 2011.
Le Président Thein Sein a établi un canal de dialogue avec Mme Aung San
Suu Kyi et a fait libérer plusieurs centaines de prisonniers politiques.
La Ligue nationale pour la
démocratie (LND), le parti d’Aung San Suu Kyi, réintégrée après avoir été
exclue des législatives de 2010, a remporté la quasi-totalité des 45 sièges en
jeu aux élections partielles du 1er avril 2012. Elle commence à faire entendre
sa voix en faveur des réformes au Parlement.