Le premier empire birman unifié fut fondé au
XIe siècle par les Môns. Les Môns qui sont refoulés vers le sud par les Pyus,
descendus du nord vers le VIIe siècle, établissent plusieurs cités-états dans
le centre du pays. Durant cette période, la Birmanie est sur la route
commerciale entre la Chine et l'Inde. Le saccage de la capitale des Pyus par le
royaume de Nanzhao au milieu du IXe siècle, marque la fin de leur domination. Les Birmans commencent également à
s'infiltrer dans la région. En 849, ils prennent le relai des Pyus en fondant
un royaume puissant, centré autour de la ville de Pagan (ou Bagan). Un de leur
rois, Anawrahta (1044-1077), unifie la Birmanie et fonde le premier Empire
birman (royaume de Pagan) en 1057. Ses successeurs consolident le royaume : au
milieu du XIIe siècle, l'essentiel de l'Asie du Sud-Est continentale est sous
la domination du royaume de Pagan ou de l'empire khmer. Le royaume môn
s'affaiblit lentement : il tomba aux mains des armées mongoles au XIIIe siècle.
L'unité de la Birmanie se défait alors rapidement. Une partie de la Birmanie subit ensuite la
domination des Shans et ensuite à nouveau celle des Môns.
Durant deux siècles, la Birmanie est divisée
entre les birmans en Haute-Birmanie (Royaume d'Ava) et les Môns en
Basse-Birmanie (Royaume de Pégou). C'est une période de relative stabilité et
d'épanouissement intellectuel et religieux.
Au début de 15éme siècle, le roi Tabinshwehti réunifie la Birmanie et
fonde le deuxième Empire birman (dynastie Taungû, 1535-1752). Cet empire est
presque constamment en guerre contre le royaume d'Ayutthaya. C'est aussi le
moment où les européens commencent à vouloir s'implanter dans la région. Face à
des révoltes et des incursions portugaises, la dynastie Taungû se replie sur la
Birmanie centrale. Elle réunifie à nouveau le pays en 1613 et repousse
définitivement les tentatives de conquête portugaise.
Au XVIIIe siècle, le roi Alaungpaya, fondateur
de la dernière dynastie birmane (le
troisième Empire birman), reconstitua un État puissant, avec Rangoon pour
capitale. La dynastie Konbaung mène une politique expansionniste, lançant des
campagnes contre Manipur, l'Arakan, l'Assam et le Royaume d'Ayutthaya, auquel
elle arrache le Tenasserim. Elle repousse aussi des incursions de la Dynastie
Qing et affermit son contrôle sur les régions limitrophes avec la Chine. La
Birmanie lui doit ses frontières actuelles.