La période de la colonisation des Britanniques


Au siècle suivant, les Britanniques annexèrent le pays à l'empire des Indes, à l'issue de trois guerres victorieuses (1824-1826, 1852, 1885-1886). La conquête de l'Assam en 1824 la met face aux intérêts britanniques en Inde. La première des Guerres anglo-birmanes (1824-1826) se termine par une victoire britannique et la Birmanie perd toutes ses conquêtes récentes par le traité de Yandabo. Les Britanniques, convoitant ses ressources naturelles et voulant s'assurer d'une route pour Singapour, provoquent ensuite une deuxième guerre anglo-birmane en 1852, qui leur permet d'annexer toute la Basse-Birmanie. En dépit des efforts du roi Mindon pour moderniser le pays, celui-ci ne résiste pas à une troisième agression britannique. Toute la Birmanie fut annexée et proclamée en 1886 comme province de l'empire des Indes. 











Les Britanniques se sont mis à coloniser le pays en imposant militairement la loi et l’ordre, en supprimant la religion et les langues des populations autochtones pour favoriser exclusivement la langue anglaise. Les habitants du pays réagirent très mal et la résistance s’organisa et, après un demi-siècle de  colonisation, des mouvements nationalistes surgirent partout dans le pays à un  point tel que, lors de la Deuxième Guerre mondiale, les Britanniques perdirent rapidement le contrôle de la Birmanie au profit des Japonais. Le pays entre dans le Raj britannique, puis constitue une colonie britannique distincte à partir de 1937.




Envahie par l'Empire du Japon au début 1942, la Birmanie est jusqu'en 1945 le théâtre de combats entre Alliés et Japonais. L'homme politique indépendantiste Ba Maw dirige un gouvernement pro-japonais entre août 1943 et mars 1945. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la voie est tracée vers l'indépendance, sous la conduite du général Aung San. En dépit de l'assassinat de ce dernier le 19 juillet 1947, le pays devient indépendant et quitte le Commonwealth le 4 janvier 1948 ; le premier ministre U Nu instaure une démocratie parlementaire.
 

La dynastie des Môns


Le premier empire birman unifié fut fondé au XIe siècle par les Môns. Les Môns qui sont refoulés vers le sud par les Pyus, descendus du nord vers le VIIe siècle, établissent plusieurs cités-états dans le centre du pays. Durant cette période, la Birmanie est sur la route commerciale entre la Chine et l'Inde. Le saccage de la capitale des Pyus par le royaume de Nanzhao au milieu du IXe siècle, marque la fin de leur domination.  Les Birmans commencent également à s'infiltrer dans la région. En 849, ils prennent le relai des Pyus en fondant un royaume puissant, centré autour de la ville de Pagan (ou Bagan). Un de leur rois, Anawrahta (1044-1077), unifie la Birmanie et fonde le premier Empire birman (royaume de Pagan) en 1057. Ses successeurs consolident le royaume : au milieu du XIIe siècle, l'essentiel de l'Asie du Sud-Est continentale est sous la domination du royaume de Pagan ou de l'empire khmer. Le royaume môn s'affaiblit lentement : il tomba aux mains des armées mongoles au XIIIe siècle. L'unité de la Birmanie se défait alors rapidement.  Une partie de la Birmanie subit ensuite la domination des Shans et ensuite à nouveau celle des Môns.

Durant deux siècles, la Birmanie est divisée entre les birmans en Haute-Birmanie (Royaume d'Ava) et les Môns en Basse-Birmanie (Royaume de Pégou). C'est une période de relative stabilité et d'épanouissement intellectuel et religieux.  Au début de 15éme siècle, le roi Tabinshwehti réunifie la Birmanie et fonde le deuxième Empire birman (dynastie Taungû, 1535-1752). Cet empire est presque constamment en guerre contre le royaume d'Ayutthaya. C'est aussi le moment où les européens commencent à vouloir s'implanter dans la région. Face à des révoltes et des incursions portugaises, la dynastie Taungû se replie sur la Birmanie centrale. Elle réunifie à nouveau le pays en 1613 et repousse définitivement les tentatives de conquête portugaise.
Au XVIIIe siècle, le roi Alaungpaya, fondateur de la dernière dynastie birmane  (le troisième Empire birman), reconstitua un État puissant, avec Rangoon pour capitale. La dynastie Konbaung mène une politique expansionniste, lançant des campagnes contre Manipur, l'Arakan, l'Assam et le Royaume d'Ayutthaya, auquel elle arrache le Tenasserim. Elle repousse aussi des incursions de la Dynastie Qing et affermit son contrôle sur les régions limitrophes avec la Chine. La Birmanie lui doit ses frontières actuelles. 

L'histoire de la Birmanie

L'histoire de la Birmanie est ancienne et complexe. Elle se déroule à l'intérieur des frontières actuelles du pays, mais implique aussi les peuples des États voisins, sur les territoires actuels de la République populaire de Chine, de l'Inde et du Bangladesh, du Laos et de la Thaïlande, et plus tard les puissances coloniales : Portugal, France et surtout Royaume-Uni.  Elle se caractérise par une instabilité politique qu'expliquent en grande partie sa situation de carrefour et la diversité ethnique et linguistique du pays. Avant l'ère chrétienne,  l’histoire de la Birmanie a toujours été marquée par l’influence culturelle et religieuse de l’Inde mais aussi par des guerres et les répressions sanglantes. Ce pays adopta les religions, brahmanisme et bouddhisme, l'art et la civilisation. L'occupation humaine de la région remonte à au moins 11 000 ans.



Voyage en Birmanie

Aperçu général de la Birmanie

La Birmanie appelée aujourd’hui Myanmar est une région fascinante malgré la dictature militaire qui contrôle le pays et donne de lui une image peu attirante. Mais la Birmanie reste encore un pays du sourire affable, de la pureté des pagodes et des temples étincelants d'or.


Institutions politiques:
La République de l'Union du Myanmar

Capitale :
La ville principale et centre économique du Myanmar est Yangon mais la capitale du Myanmar est Naypyidaw

Superficie :
La superficie totale du Myanmar est de 678,500 km². Il s’agit du plus grand pays de la région.

Population :
La population du Myanmar est plus de 48 137 000 d’habitants. Elle se compose de : 68% de Birmans, 9% de Shans, 7% de Karens, 4% de Rakhines, 3% de Chinois, 2% de Mons et 2% d'Indiens.

Peuples et ethnies : La Birmanie regroupe plus de 130 minorités ethniques avec leurs langues et leurs cultures propres. Sept grands groupes sont reconnues par le gouvernement : Shans, Môns, Karens, Karenni, Chins, Kachin, Rakhine (Arakan). L’hétérogénéité de cette population est à l’origine des nombreux problèmes intercommunautaires qu’a connus le pays.


Langues :
Le birman est la langue nationale. Il y a plus de 100 groupes ethniques au Myanmar, et tous possèdent leur propre langue ou dialecte, tradition et culture.

Aujourd'hui l'anglais est la langue la plus étudiée dans les écoles et universités. La communication et la compréhension des traditions locales pourront être un problème en dehors des grandes villes, la présence d'un guide parlant plusieurs langues est fortement recommandée. Cependant il est toujours utile de connaître quelques mots de birmans lors d'un voyage en Birmanie.

Bonjour = minga(e) la ba
Au revoir = pyan do' mè
Oui = houc kè'
Non = mehou pa 'bou
Merci = chi’zut bé
Je ne comprends pas = 'na lè ba dè
Combien ca coute ? = pa lao’ zah lè
Addition = pay’san si bè

Religions :
Le bouddhisme en Birmanie est d'une manière prédominante de la tradition Theravada mêlé avec les convictions locales. Selon le gouvernement, il est pratiqué par 89 % de la population. Le christianisme est pratiqué par 4 % de la population. L’islam est pratiqué par 4 % de la population selon le recensement du gouvernement. L’hindouisme est principalement pratiqué par les Indiens birmans.